HIPPOTHÉRAPIE

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Pratique en plein essor, l’hippothérapie s’est longtemps inscrite dans une démarche de rééducation basée sur le transfert du mouvement du cheval au patient. Le mouvement du cheval, dont la marche est proche de celle de l’homme, favorise notamment la stimulation des circuits neuromoteurs du cavalier. Mais au-delà de la seule rééducation fonctionnelle, cette discipline considère la patient dans sa globalité. C’est pourquoi elle s’adresse aussi bien aux personnes souffrant de handicaps physiques que de difficultés psychologiques.


Rééducation

La rééducation vise à prévenir et limiter les déficiences, évaluer les capacités et suppléer les limitations, améliorer l’autonomie et la qualité de vie, dans une démarche globale

 


Mouvement

Une stratégie de réadaptation qui est à l’origine basée sur le mouvement tridimensionnel du cheval qui reproduit le mouvement de marche de l’humain


Communication

Cette pratique stimule la communication entre le cheval et l’homme au travers du langage corporel. Le but :  développer une
relation basée sur le respect et la confiance

L'origine

Le contraire d'un remède de cheval

Hippothérapie vient du grec hippos (cheval) et therapeia (servir, traiter). Il s’agit d’une branche de la zoothérapie également appelée équithérapie ou thérapie par le cheval. Cette pratique douce est basée sur une relation triangulaire entre le cheval, le thérapeute et le patient. Développée dans les années 60 en Europe du nord, elle traitait essentiellement des problématiques d’ordre fonctionnel. Elle a vraiment pris son essor dans les années 80 en apportant des solutions à d’autres pathologies comme les troubles psychologiques.
Elle offre une action motrice, affective et cérébrale qui s’adapte aux besoins du patient.

L'hippothérapie implique toujours la présence d'un accompagnant qualifié, qui guide le patient tout au long de la séance et assure la sécurité de tous les participants et une pratique adaptée à chacun

Le principe

Une approche psychocorporelle

En matière de handicap lié à la motricité, l’hippothérapie est employée en kinésithérapie (thérapie par le mouvement) comme en ergothérapie (thérapie par l’activité). Dans les deux cas, l’objectif est d’améliorer la rééducation du mouvement et de la biomécanique du corps en travaillant sur les fonctions neuromotrices et sensorielles. Très pratiquée pour les pathologies invalidantes, l’hippothérapie a vu son champ d’action s’étendre à bien d’autres domaines comme la psychologie, la psychiatrie ou la pédagogie. On peut parler d’approche psychocorporelle dans la mesure où elle travaille également sur le corps pour apaiser les maux de l’esprit et libérer les émotions. Au-delà de l’aspect purement moteur, elle est donc appréciée tant pour ses vertus sur le plan émotionnel et communicationnel que pour le contact avec la nature qu’elle offre. L’hippothérapie est ainsi plébiscitée pour la relaxation qu’elle apporte, la prise de conscience des blocages qu’elle favorise ou les ressources, comme la confiance en soi, l’estime de soi ou l’empathie, qu’elle permet de développer. Dans tous les cas, les chevaux sont choisis en fonction de leur conformation et de leurs allure. Sur un plan strictement neurologiques, le système vestibulaire pour l’équilibre, la proprioception pour la perception du corps, la mémoire ou encore la coordination motrice profitent avantageusement de cette pratique.

Déroulement d'une séance

La séance varie en fonction des buts recherchés et du type de pathologie. Elle commence dès la prise de contact avec le cheval qui permet d’établir un premier lien affectif-émotionnel et se termine parfois par le retour de l’animal au box, l’occasion de le récompenser, de prendre les feedbacks du cavalier et pour le thérapeute de dresser un premier bilan. La phase d’équitation comporte aussi bien des promenades que des exercices généralement ludiques afin de favoriser les interactions entre le cavalier et sa monture. Là encore, la pratique s’adapte aux objectifs fixés par le thérapeute. Selon le degré de handicap de la personne, le thérapeute veille à la meilleure autonomie possible. Si le patient a du mal à se tenir à cheval, que les raisons soient d’ordre physique ou psychologique, la monte jumelée avec un accompagnant est alors possible. De nombreux paramètres psychiques et psycho-corporels font l’objet d’une attention toute particulière, comme la posture, la tonicité, l’équilibre, la motricité ou les états émotionnels.

Les indications

Les indications de l’hippothérapie sont très variées. Sont concernées les problématiques physiques comme les paralysies cérébrales, les lésions cérébrales traumatiques, les syndromes de Down, les dystrophies musculaires, les patients amputés, les maladies cérébrovasculaires ou de la moelle épinière. Mais également les troubles psychologiques, comme ceux de l’attention et de la concentration, de l’alimentation, les maladies psychosomatiques, les troubles du comportement
autistique, les états de stress post-traumatique…

Les contre-indications parmi les plus importantes : les lésions de la moelle épinière qui ne permettent pas le maintient sur le cheval, l’épilepsie incontrôlée, l’hypotonie extrême ou la trop grande instabilité comportementale du patient.

L'avis de l'expert

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